Les sorties de Michel Flandrin

Interview de Tim Etchells

Un client porte à ses lèvres, la lichette de vin qu’un serveur vient de lui verser. Suite à son approbation, le garçon vide la bouteille, d’abord dans le verre puis sur la nappe. La table est débarrassée et la même situation est reproduite, après que les ceci près que les deux interprètes aient échangé leur rôle.

De plus en plus précipitée, la répétition et ses infimes variations, étonnent, amusent dans un premier temps. Puis émerge un trouble, qui rapproche le dispositif d’une éventuelle allégorie sur les rapports de dominations, l’aliénation de la redondance, le déni face aux dommages collatéraux de la surconsommation.. .

L'Addition : en tournée nomade jusqu'au 25 juillet. Avec le Festival d'Avignon.

Interview d’’Oriol Sole et Odile Guichard

Au Musée Vouland. L’Ecole d’Avignon reste à l’honneur. Après le maître Pierre Grivolas, honoré durant l’hiver, place à l’un de ses élèves : Auguste Roure.

Avec l’aide précieuse d’Oriol Sole, marchand-collectionneur, spécialiste de l’histoire d’Avignon et de ses peintres, la conservatrice Odile Guichard réunit une centaine d’œuvres, signées par cet artiste prolifique, trop tôt disparu (1878-1936).

Exposition Auguste Roure, jusqu’au 31 décembre, Musée Vouland Avignon.

Interview de Robin Renucci

Après l’avoir créé et baladé dans une douzaine de communes, lors du Festival d’Avignon 2017, le comédien reprend L'Enfance à l'œuvre, promenade élégiaque, où, aux côtés du pianiste Nicolas Stavy, il évoque ce creuset de l’existence, ausculté, commenté par Arthur Rimbaud, Marcel Proust, Paul Valery, Romain Gary et quelques autres.

L'Enfance à l'œuvre : lundi 17 juillet, 21H30, Espace Jean-Baptiste Niel, Valréas.

Interview de Corinne Linder

Numérique immersif et arts du cirque sont au cœur de The Ordinary Circus Girl. Corinne Linder est la maîtresse de cérémonie d’une proposition qui convoque les cinq sens, lors d’une plongée dans l’esprit de circassiens, clowns ou voltigeurs.

The Ordinary Circus Girl : à 13H, 15H, 17H, 20H, du 16 au 24 juillet (Relâche le jeudi)

Grenier à sel Avignon.

Interview d’Axel Beaumont et Laura Tuil

L’imagination comme résilience, tel est le thème central de E.MOTION : l’extraordinaire voyage.

Axel Beaumont et Juliette Desmet Weaver signent l’écriture et la mis en scène de cette fable onirique, à la découverte des paysages intérieurs d’une fillette déboussolée. Sautillante et sensible, Laura Tuil donne la réplique aux créatures qui habitent son imaginaire. 

E.MOTION : l’extraordinaire voyage, 18H30, jusqu’au 23 juillet (Relâche le jeudi)

Grenier à sel Avignon

Interview d’Alain Timar

Cet été, Alain Timar invite dix propositions, axées sur les écritures contemporaines, depuis toujours, l’un des moteurs du dramaturge-plasticien avignonnais. A cette sélection se greffe un focus sur la Roumanie.

Baptisée Roumanie Parole d’aujourd’hui, la journée du 20 juillet alignera rencontres, conférences et lectures. Par ailleurs, au Théâtre des Halles, se jouent deux créations signées Alain Timar, pour la troupe du du Teatrul Municipal « Matei Visniec » de la ville de Suceava.

Rinocerii, 11H / Occident-Express, 18H45

Théâtre des Halles Avignon.

jusqu’au 26 juillet (Relâche le jeudi)

Interview de Pauline Bayle

Des Vagues à ses autres romans, ses essais, sa correspondance, Pauline Bayle s’est plongée dans Virginia Woolf durant le confinement.

En résonance avec la sidération de la récente pandémie, la metteure en scène s’empare de l’œuvre de Virginia Woolf, comme la boussole d’un voyage à travers la complexité de nos mondes intérieurs.

Flanquée d’une troupe fidèle, Pauline Bayle place cette odyssée de la pensée entre les voûtes du Cloître des Carmes. 

Ecrire sa vie : Festival d'Avignon, Cloître des Carmes, 22H, jusqu’au 16 juillet (Relâche le 11).

 

Interview de Michelle Addala

Juillet chez la compagnie Mises en scène repose sur un subtil dosage entre des spectacles portés par des collectifs amies (Lune Jaune… par Il va sans dire, Le Paradoxe de l’endive, des Taxi Brousse, Gueules Noires nouvelle création d’Ali Bougheraba) et Les Rendez-vous de l’Entrepôt composés de focus sur des artistes de la région Sud-PACA.

A ces propositions finies, s’ajoutent les Libres Entrées, juxtaposition d’esquisses, lectures, rencontres, autour de démarches singulières dans le sillage de l’ADN de Mises en Scène, entre le centre et les périphéries, le réel et la fiction.

Fondatrice de Mises en Scène, Michelle Addala commente les affiches de juillet à l’Entrepôt.

Interview de Tim Crouch

An Oak Tree est conçu et animé (au sens propre du terme) par Tim Crouch. Sur le prétexte de départ, l’acteur-auteur développe un dispositif : à chaque représentation, il donne la réplique à un ou une partenaire différente, qui, au même titre que les spectateurs, découvre sa partition au fil de l’intrigue.

Posé entre les deux platanes du Cloître des Célestins, An Oak Tree (le Chêne) se joue pour la première fois en France.

An Oak Tree, jusqu’au 11 juillet, 22H, Cloître des Célestins.

Interview de Julie Deliquet

Avec Welfare, Julie Deliquet se collette à une fresque documentaire. Transposer dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, ces blocs de temps réel, captés par le cinéaste Frederik Wiseman, dans l’exiguïté d’un bureau ou au sein d’un open-space, à cette première gageure, s’ajoute le passage d’échanges sur le vif, retravaillés en répliques réécrites.

Rencontrée à quelques heures de la première de Welfare, Julie Deliquet développe ses rapports au film de Frederik Wiseman et détaille les diverses étapes et partis-pris dans le processus de transposition.

Welfare : Cour d’honneur du Palais des Papes, 22h, jusqu’au 14 juillet. Relâche le 9 juillet.

Welfare : film de Frederik Wiseman jusqu’au 31 juillet, cinéma Utopia.

Projection-rencontre, en présence du cinéaste et Julie Deliquet, le dimanche 9 juillet, 14H.